Relation entre les saisons, la source d'alimentation en eau et la morbidité dans deux zones rurales
L'eau est un élément important pour la vie des personnes. Scientifiquement, il est prouvé que l'être humain est constitué de 70% d'eau. Certaines études nutritionnelles montrent qu'en consommant 3 litres d'eau par jour, on ne tombera rarement malade.
Fort de cet état des choses, nous nous sommes intéressé à la disponibilité de l'eau dans quelques zones rurales du Cameroun en enquêtant les ménages sur leurs sources d'alimentation en eau, en fonction des saison et les cas de maladies vécus dans leurs familles.
Notre zone d'étude est constitué de deux arrondissements: Ngomedzap dans la région du Centre, département du Nyon et So'o et Muyuka dans la région du sud-Ouest, département du Fako. La diversité alimentaire des ménages de ces zones est bonne. Bien que de nombreuses familles tirent leurs revenus essentiellement de la cacao culture, il y existe d'autres sources de revenus. dans ces zones, la sécurité alimentaire n'est pas la chose la mieux partagée. Sur le plan nutritionnel, la situation bien que n'étant critique mérite qu'on lui prête une attention particulière. C'est à cet égard que naît notre intérêt de savoir plus sur les sources d'alimentation en eau.
Pour obtenir nos résultats, 150 ménages de chacun des village ont été sollicités pendant trois périodes cruciales de l'année. il s'agit du mois de juin 2016 (centre de la grande saison de pluies) où les pluies sont les plus abondantes, le mois d'octobre 2016 (centre de la petite saison de pluies) mais, aussi la pleine saison de récolte du cacao et du mois de Février 2017 (centre de la grande saison sèche) où l'on passe parfois plus deux mois sans pluies.
La méthodologie a consisté à chaque période à poser dans les mêmes ménages les questions suivantes: (i) d'où vous ravitaillez vous en eau, (ii) avez-vous eu des cas de maladies dans votre ménages mes 30 derniers jours ? Si oui, (iii) combien?. Pour la saison 3 (février) la question : quels est le sexe des malades nous a permis d'établir la relation entre le sexe et la maladie.
Sources de ravitaillement en eau
A Ngomedzap
La source de ravitaillement eau la plus en juin et en octobre est l'eau de rivière, alors en février la source la plus utilisée est les puits.
De la grande saison de pluies vers la grande saison sèche, les ménages réduisent au fur et à mesure leur ravitaillement dans les rivières vers les puits. Ceci s'expliquerait par le fait que la qualité visuelle des eaux de rivières se dégradent au fur et à mesure que la quantité d'eau diminue.
Le recours vers les pluies pourrait aussi s'expliquer par le fait qu'en cette période de nombreuses rivières ont tarrient.
A Muyuka
Ici, seul 3 sources de ravitaillement est rencontrées. L'absence de puits se justifie par la structure du sol qui étant rocheux ne permet pas aux ménages de se faire des puits.
Durant toute l'année, la source de ravitaillement la plus sollicitée est les rivières.
Il faut également noter que dans chaque village de cet arrondissement, au moins un forage est construit par l'entreprise "Source du pays'' pour sa contribution sociale au développement. La forte sollicitation des eau de surface est justifiée par le fait que les eau coulent des roches et s'apparentent de bonne qualité selon les croyances des populationsNombre de ces de maladies déclaré au cours du dernier mois
A Ngomedzap
Le nombre de malades et de ménages affectés par au moins un cas de maladie diminue au fur et à mesure que la saison sèche approche
Le moment où on rencontre le plus grand nombre de cas de maladie est la grande saison de pluies. Ce moment coïncident avec le moment où le plus grand nombre de ménages se ravitaillent plus dans les rivières en se fiant à la qualité visuelle de l'eau.
En juin, 290 cas de maladies ont été recensés dans 131 ménages des 150 enquêtés, soit en moyenne 2 personnes par ménage.
A Muyuka
La situation est la même qu'à Ngomedzap concernant le nombre de malades et le nombre de famille affectées par les cas de maladies qui reste le plus haut pendant la grande saison de pluie.
La situation reste relativement stable entre le mois d'octobre que le mois de février. Ceci pourrait se justifié par le fait que octobre est la période récolte du cacao et les ménagent se ravitailleraient relativement bien en nourritures pour maintenir plus en bon état leur santé.
Répartition en fonction du nombre de cas de maladies déclaré
A Ngomedzap
Il a été rencontré ici, un ménage ayant connu 11 cas de maladie pendant le mois. Il est intéressant signifier que dans cette arrondissement, on rencontre des famille très large.
Ce cas a été rencontré en période de grande saison de pluies où le plus grand nombre de ménages (88/150) se ravitaillent en eau dans les rivières. En dehors de cette période, le plus grand nombre de malades rencontré dans ménage est 5 malades (octobre : 1, février: 2).
A Muyuka
Le plus grand nombre de cas de maladies déclaré dans un ménage ici est de 9. La période est la même qu'à Ngomedzap.
Les cas les plus fréquents reste "un malade par ménage". les nombre de cas de maladies déclaré en octobre et en février est de 5 malades.
Aux mois d'octobre et de Février, les cas de maladies déclarés ont été regroupés par sexe. Le résultat est présenté par le tableau ci-après:
Nous constatons ici, que les femmes ont été déclarés plus malades que les hommes. Deux faits expliquent cet état de choses:
- Les femmes font les travaux certes les moins dures mais, les plus longs et ceux qui fragilisent le système humunitaire;
- pour peu qu'une femme sente un mal, elle déclare, alors que les homme ne déclarent un cas de maladie que lorsqu'ils se sentent vraiment menacés.
Commentaires
Enregistrer un commentaire